Qu’est-ce que la supply chain ?
La supply chain est la chaîne globale d’approvisionnement. Pour fonctionner, une entreprise a besoin de produits ou services venant de fournisseurs, et elle a besoin de livrer ses clients. L’ensemble de ces processus est la supply chain d’une entreprise et c’est un élément majeur de sa valeur ajoutée.
La chaîne logistique globale regroupe donc :
- L’amont avec les approvisionnements et les achats
- L’interne avec les flux de marchandise entre les stocks et la production
- L’aval pour l’expédition des marchandises aux clients
La supply chain couvre habituellement 3 types de flux :
- Les flux physiques : c’est-à -dire comment sont acheminées les matières premières, composants et produits finaux.
- Les flux d'informations : notamment quelles sont les quantités nécessaires aux clients afin que la bonne quantité soit commandée aux fournisseurs et ainsi limiter les stocks.
- Les flux financiers : avec le paiement des fournisseurs et celui des clients. De l'argent qui n'arrive pas au bon moment dans une entreprise c'est peut-être de la matière première que l'on ne pourra pas acheter, et par effet boomerang des produits qui n'arriveront pas chez le client.
Ainsi pour maitriser sa supply chain, il convient :
- D’avoir des flux physiques clairement identifiés et optimisés. Inutile d’acheter un produit en Chine pour le transformer en France et ensuite le renvoyer en Chine pour un traitement de surface. Cherchez à simplifier et fluidifier les flux physiques.
- D’avoir des flux d’informations pertinents : toute la difficulté des entreprises consiste à avoir des clients prévisionnels fiables, afin de donner des prévisions aux fournisseurs. Sans cela, on augmente le risque que le fournisseur n’ait pas de stock de matière première, qu’il ne soit pas capacitaire, ou qu’il ne puisse pas livrer dans les temps.
- D’avoir des flux financiers sains. Un client final qui ne paye pas une facture et c’est toute la chaîne qui peut être affectée. Il suffit qu’un seul des fournisseurs se retrouve en défaut de paiement et le client final ne pourra jamais livrer son projet, et par conséquence, ne payera jamais ses autres fournisseurs.
Maitriser sa supply chain en amont
Pour maitriser sa supply chain en amont, on va chercher à travailler sur 2 axes :
Maitriser ses achats
Effectuer des achats, c’est trouver le bon fournisseur, au bon niveau de prix avec la bonne qualité. La majorité des entreprises est donc dotées d’un service achats qui a pour but de sonder le marché afin de trouver les meilleurs fournisseurs capables de fournir les produits et services adaptés à l’entreprise. Pour cela, les entreprises disposent d’outils : le sourcing fournisseur, l’appel d’offre, la négociation,… qui les aide à acheter les bons produits mais surtout au meilleur prix.
Le processus d'achats démarre à la définition du besoin (ou la demande d’achats) jusqu’à la signature du contrat.
Maitriser ses approvisionnements
Les approvisionnements quant à eux, s’occupent de mettre à disposition les produits des fournisseurs (identifiés par les achats). Ils s’occupent d’envoyer les commandes, vérifier les délais prévus de livraison (grâce à l’accusé de réception) et gèrent avec le service réception l’arrivée des marchandises afin de la mettre en stock et de payer la facture fournisseur.
L’approvisionneur a souvent la responsabilité du stock, car en fonction des quantités qu’il approvisionnera il créera ou pas suffisamment de stock.
Maitriser sa supply chain interne
Sur tous les marchés, on distingue une phase de croissance de la demande (par exemple quand un nouveau produit arrive, qu’il s’agisse du nouvel iPhone ou du drone dernière génération) : chaque jour de plus en plus de clients réclament le même produit. Puis s’en suit une phase de stagnation (il y a toujours de la demande, mais elle ne grossit plus). En général les entreprises n’attendent pas la 3ème phase qui est la phase de déclin avant de proposer un nouveau produit sur le marché (par exemple l’iPhone nouvelle génération qui vient détrôner le précédent).
Mais en dehors des grosses sociétés comme Apple, il n’est pas simple pour une entreprise d’anticiper les demandes des consommateurs.
Si elle tarde à proposer un produit sur le marché alors que la demande est croissante, elle laisse la place à ses concurrents ou créera des clients frustrés. Vice versa lorsqu’une entreprise fabrique à plein régime, si elle n’est pas attentive à la baisse de la demande, elle va créer un stock mort, puisqu’il n’y aura plus de demande sur le marché mais qu’elle continuera à produire.
Ainsi, sans une supply chain adaptée, une entreprise n’est pas en mesure de produire le produit adapté ou au contraire elle fabrique un produit qui ne correspond plus à la demande. Dans les deux cas, l’entreprise perd de la rentabilité (absence de chiffre d’affaires ou création de stock mort).
L’enjeu d’une supply chain interne optimisée correspond donc à avoir le juste niveau de stock. Ni trop (qui vient pénaliser le Besoin en Fond de Roulement de l’entreprise) avec le risque que le stock soit abîmé ou dévalorisé avant d’être vendu. Ni trop peu (dans quel cas l’entreprise n’est plus en mesure de satisfaire la demande et laisse la place à ses concurrents).
Maitriser sa supply chain en avale
Pour de nombreuses entreprises, et plus particulièrement en e-commerce, maitriser sa logistique permet de se différencier. Fnac, Darty, Amazon,… proposent une livraison en 24h ou une livraison gratuite. Ils ne pourraient pas s’engager de la sorte sans être sûrs d’avoir une chaîne logistique adaptée.
D’une part, les marchés sont mondialisés, il faut donc être capable d’acheter et de vendre dans le monde entier. Le succès en Europe de sites comme AliExpress le montre, n’importe qui peut désormais trouver un fournisseur en Chine. Pour se différencier de ces fournisseurs, les entreprises européennes doivent donc assurer un niveau de qualité et de service irréprochable.
Il faut aussi s’appuyer sur des partenaires fiables afin de limiter les risques de perte ou de détérioration de marchandise.
Heureusement, les outils de la logistique internationale ont beaucoup progressé ces dernières années. Par exemple, les modes de transport adaptés sont variés et fonctionnent bien, dans la plupart des pays :
- Mer
- Air
- Rail
- Route
Ensuite, car les termes du commerce international sont clarifiés, par exemple grâce à l’utilisation des incoterms.
